Se perfectionner dans l’art de créer ou d’entretenir une plantation truffière
Initié par Madame Françoise Lavier, Présidente de la truffe cote d’orienne, une journée de formation a eu lieu à Dijon pour les adhérents planteurs ou futurs planteurs de l’association.
Cette journée était animée par Léon Wehrlen, spécialiste de l’INRA de Nancy afin de faire état des dernières connaissances dans le cadre de la création et de l’entretien de plantations truffières.
Les dernières avancées scientifiques et techniques permettent aujourd’hui d’envisager la plantation truffière avec d’une part une augmentation importante du taux de réussite au niveau de la reprise des plans et d’autre part une diminution des délais d’exploitation qui sont divisés par deux par rapport aux années 90.
Les facteurs clés de la réussite pour la future plantation truffière.
Le choix du terrain.
L’analyse physico-chimique de la terre est toujours le pivot de la réussite et doit être réalisée par un laboratoire spécialisé (est-il encore utile de préciser qu’une analyse de terre « agricole » n’a aucune valeur pour une plantation truffière).
Aujourd’hui d’autres facteurs sont pris en compte :
- l’environnement de la parcelle.
- l’antécédent cultural.
- la perméabilité du terrain.
- la vie biologique du sol … et bien d’autres.
C’est l’ensemble du diagnostic qui permettra de conclure si le terrain est favorable au développement de la truffe.
La préparation du terrain.
L’objectif est de rendre le terrain propice au développement du champignon et de l’arbre en apportant les corrections nécessaires sans bouleverser les couches structurales du sol.
Le choix du bon plan truffier.
Planter des plans mycorhizés de qualité est une sage décision, encore faut-il le faire avec des espèces adaptées aux conditions locales et à la végétation naturelle environnante.
L’art de la plantation.
Une plantation réussie doit:
- être soignée.
- exécutée à la bonne époque en tenant compte des conditions météorologiques.
- optimisée dans sa densité.
- faire l’objet de tous les soins pour favoriser la reprise et l’installation du jeune plant.
La technique « 3B » (Billon, Bombé, Becker)
Nous devons cette technique originale et innovante à la collaboration des chercheurs de l’INRA et de Claude BECKER inventeur de l’outil « magique » qui permet de cumuler plusieurs objectifs :
- Décompacter et aérer le sol pour faciliter la respiration et la croissance des jeunes plants.
- Réactiver la vie biologique du sol.
- Maîtriser la concurrence végétale (herbacée et autre) à proximité du jeune plant au cours des premières années.
Des résultats prometteurs :
Deux plantations expérimentales de 1ha et 2ha ont été réalisées en décembre 2006 en Lorraine. Malgré un premier printemps très chaud et sec, la reprise a été de 99.7% toutes espèces confondues.
Conclusion :
Cette journée riche en enseignement nous confirme, si besoin était que la trufficulture est un secteur extrêmement dynamique, en évolution constante et promis à un très bel avenir.
La plantation truffière est aujourd’hui une affaire de spécialistes qui ne laisse que peut de place à l’amateurisme.
Aux Deux Caveurs.